Il faut bien l’écrire ce dernier post, pourtant les mots ne veulent pas sortir. Je tourne et retourne les phrases, j’efface, j’écris, j’efface, j’arrête et je recommence. Je ne suis jamais contente. Il faut dire que la tâche est grande, conclure en beauté cette année, ce blog, ma vie au Canada.
A l’heure où j’écris ces lignes, ce n’est pas encore le temps du bilan, des regrets ou de la nostalgie. J’y suis encore et j’aimerais y rester ou du moins perpétuer cette canadian way of life, cette douceur de vivre qui ont fait que ces 9 mois sont passés en un instant. Surtout après une journée entre St Catherine, le Mt Royal et le boulevard St Laurent, entre shopping à Urban Outfitters, hot-dog au sommet du Mt Royal à bronzer et petit café sur la Rue Viater. Surtout après 9 mois au 476 Wilbrod Street rebaptisé la Wilbrod Mansion, entre BBQ, soirées à l’Urban Well ou au Touché et potlucks. Surtout après 2 semestres à l’université entre 15h de cours, le mémoire (enfin quel mémoire ??!!) et les 180 étudiants d’échange (et les nombreuses house parties qui s’en suivent). Surtout après les balades en vélo dans le parc de la Gatineau et les après-midi patins sur le Canal. Surtout après avoir (re)découvert Grey’s Anatomy et Facebook.
Le Canada c’est un peu comme un virus, on y vient, on croit qu’on va y échapper et puis non on l’attrape et on se prend à imaginer toutes les combines qui pourraient nous faire revenir (il faudrait que je revienne chercher mes patins, mon coloc déménage à Toronto, ma coloc est à Vancouver..). On devient incollable sur les Cowboys Fringants, on rigole en pensant aux Têtes à claques, on se met à penser en Franglais, on en a marre des écureuils, on a déjà goûté la poutine ou les beavertails, on sait qu’il faut laisser du pourboire partout, on veut le reçu dans le sac, on ne répète pas 10 000 fois merci quand on nous dit bienvenue (et on ne pense pas que les gens sont très accueillants..), on sait qui est Steven Harper et que le PQ n’est pas du papier toilette, on a vu au moins un match de hockey, si possible choisi une équipe à encourager et on a pas étonné quand on nous parle de la Stanley cup, on aime la bière ou du moins on en boit, on sait faire la différence entre une pinte et un pichet, la bière en bouteille et celle en fût…….
La liste est encore longue et s’allonge avec le temps.
Pourtant voilà le retour est là, proche, très proche. Alors il faut bien se faire à l’idée, toutes les bonnes choses ont une fin. Qui aurait cru le 23 août 2006 que ce dernier post arriverait si vite. 9 mois au Canada, ça vous change une vie !
